L’église Saint-Jean-Baptiste marque le territoire du Faubourg, tant par ses volumes que sa localisation. Monument du patrimoine, imposant sa présence à tous, elle cache bien des secrets, la vue que l’on peut avoir de son toit n’en étant pas le moindre.
Laissez-moi ainsi vous emmener sur le toit de notre emblématique église Saint-Jean-Baptiste qui, malgré les assauts du temps demeure magnifique! Chef-d’oeuvre de Joseph-Ferdinand Peachy, ouverte en 1886, elle est fermée au public depuis le 24 mai 2015; je me suis donc légitimement sentie privilégiée de non seulement y rentrer*, d’aller dans son antre (certains escaliers d’accès passent au cœur de l’orgue) mais surtout de contempler notre quartier, et au-delà, depuis son clocher.
C’est l’Escouade des neiges qui m’a permis cet « exploit » personnel: je « souffre » d’acrophobie (je me soigne en confrontant ma peur)! D’ailleurs, autant l’avouer, une des échelles d’accès a eu raison de ma motivation. Par conséquent vous voyez là des photos prisent au niveau du clocher seulement et non à son extrémité est. N’étant pas équipée de harnais, je n’ai pas dépassé la « fenêtre » d’accès au faîtage principal du toit de cuivre.
C’est Éric, chef d’équipe, qui m’a prise sous sa responsabilité. Il a pris grand soin de m’expliquer le travail qu’ils font. Ce matin là, 7h30, ils étaient dix jeunes hommes, souriants et enthousiastes, prêt à s’attaquer à la job. Par -18° et sous un beau soleil, cela leur prendrait la matinée. Il y a principalement six espaces du toit à déneiger: quatre noues et deux faîtages. Deux sont restés en bas pour sécuriser au pied du « chantier »: un coup de sifflet pour arrêter, deux pour reprendre. Tenez-vous le pour dit: faites le tour des cônes!
La sécurité des gars est aussi assurée. Chacun d’entre eux à un harnais avec deux points d’ancrage (ici sur la structure de l’église): le brin de travail sur lequel ils sont en tension (ils se déplacent avec) et le back-up (leur 911 en somme). Tout leur matériel est attaché à leur ceinture, par une corde et son mousqueton, pelle et maillet inclus. Si l’un d’entre eux perd son matériel il y a un sympathique gage que je ne dévoilerai pas! Il règne une bonne ambiance dans l’équipe qui s’amusait à décrire les escaliers en colimaçon, peu éclairés (c’est peu dire), comme ceux mouvants de la saga Harry Potter. J’ai même profité de quelques explications d’architecture, d’histoire et d’anecdotes cocasses sur un bedeau.
Un beau moment que j’ai passé là! Je vous laisse maintenant apprécier ces quelques photos qui, vous me le pardonnerez, ne sont pas du fait d’une professionnelle.
*précisions 2 février 2018: je n’ai pas visité l’église mais bien suivi l’équipe dans son trajet vers le toit. Il s’agit d’un hasard de calendrier et de la météo si j’ai pu aller avec eux là plutôt que sur un autre toit du quartier.

Dans l’entre-toit de l’église Saint-Jean-Baptiste, un membre de l’escouade se prépare à aller déneiger. Photographie droits réservés – Janvier 2018
Merci Isabelle pour cet autre regard porté sur l’église St Jean Baptiste ! Ton article est passionnant et j’ai juste envie de retourner sur ce toit avec toi !😂
Merci!
Très bel article, magnifique reportage photos tout à fait… professionnel. Bravo!!
Merci Jean!
Quel article intéressant ! Et les photos sont absolument fabuleuses! Il s’agit de mon église favorite et je découvre des recoins cachés que je n’avais jamais vu.Merci mille fois .
Au plaisir!