C’est ce matin que le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste a officiellement lancé sa campagne exigeant la réduction de la vitesse automobile à 30km/h dans les rue du Faubourg Saint-Jean, avec la pose symbolique d’un panneau limitant la vitesse sur la rue Saint-Jean. Un enjeu à la fois de sécurité et de quiétude pour ceux qui vivent dans le quartier. 

C’est sous le thème « Dans Saint-Jean- Baptiste … Wô les moteurs ! » que cette campagne se déroulera dans les prochains mois. Elle vise à réclamer que les rues du quartier, à l’exception d’Honoré-Mercier, René-Lévesque et Salaberry, soient limitées à 30km/h. Actuellement, seules les voies à proximité de l’école et la rue Sainte-Claire ont des limites inférieures à 50km/h (30km/h autour de l’école, et 20km/h pour la rue partagée Sainte-Claire). De telles limites de vitesse existent déjà dans la Ville de Québec, notamment dans des quartiers comme Sillery. La « Loi accordant le statut de capitale nationale à la Ville de Québec et augmentant à ce titre son autonomie et ses pouvoirs« , adoptée en décembre 2016, permettant désormais à la Ville de Québec de choisir sa propre vitesse de circulation au sein des voies municipales, c’est la municipalité qui est interpellée directement.

Pour le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, cette campagne s’inscrit dans une volonté à plus long terme de développer un quartier à échelle humaine plutôt que centré sur l’automobile. Cette mesure pourrait aussi contribuer à diminuer la circulation de transit, déjà un véritable fléau dans le quartier depuis de nombreuses années, et à sécuriser les intersections. Si l’on regarde les données des accidents (2005-2016) compilées et cartographiées par Accès Transports Viables, on voit que plus d’une centaine d’accidents, dont sept graves et un mortel, ont été répertoriés dans le quartier.

Marc Boutin, du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste explique : « Pour nous, il s’agit d’une question de volonté politique d’aller de l’avant avec une telle mesure. Les rues de nos quartiers sont d’abord et avant tout résidentielles et ne sont pas conçues pour permettre aux automobilistes de rouler à 50 km/h. Il en va de la sécurité des résidents et résidentes qui sont trop souvent obligé-e- s de marcher directement dans la rue, étant donné les nombreux obstacles rencontrés dans le quartier« .

Le Comité populaire, via notamment le comité aménagement urbain, s’intéresse depuis plusieurs années à l’enjeu de la circulation, de la circulation de transit et de la vitesse dans le quartier. Pour Marie-Ève Duchesne, permanente du Comité populaire, « aller de l’avant avec une telle mesure enverrait d’abord un signal clair quant à la volonté politique de s’attaquer au problème décrié par de nombreux résidents et résidentes« . La campagne se poursuivra au cours du printemps, avec d’autres actions de visibilité et la distribution de matériel, pour culminer avec un événement public d’ici la fin de l’hiver.