La rue Saint-Eustache a été démolie en 1966, pour faire place notamment à l’autoroute Dufférin et l’avenue Honoré-Mercier. Le Bourdon vous offre un petit voyage dans le temps, dans le Saint-Jean-Baptiste d’avant la rénovation urbaine.
Il faut savoir tout d’abord qu’on ne parle pas d’une petite rue, puisqu’elle partait de la Côte d’Abraham pour aller jusqu’au Parlement, soit près de 450 mètres (comme l’actuelle avenue Honoré-Mercier). L’origine du nom de la rue est obscur. Elle est peut-être nommée en l’honneur d’Eustache Martin, fils d’Abraham Martin, qui a été baptisé à Québec le 24 octobre 1621. Ou peut-être la dénomination Saint-Eustache honorait-elle la mémoire de Jean-Eustache Lanoullier de Boisclerc (1689 ou 1694-1750), contrôleur de la Marine et grand voyer de la Nouvelle-France, propriétaire du terrain au moment où la rue a été tracée (source: toponymie Ville de Québec).
Plan d’assurance incendie de 1957. Le plan permet de prendre la mesure de la longueur de la rue, et de tout ce qui a disparu à la fin des années 1960, pour faire place à l’autoroute. La plupart des bâtiments étaient des immeubles d’habitation de brique. On peut voir des détails du plan ci-dessous. Source: Insurance plan of the city of Quebec, volume 1. Toronto ;Underwriters’ Survey Bureau Limited,1957-1961, BAnQ.



La rue était longue, le quartier densément peuplé, et la rue sans doute animée, si l’on se fie à tous les commerces qui y avaient un numéro de téléphone en 1968. En remontant la rue depuis la Côte d’Abraham jusqu’à Saint-Cyrille (le futur Boulevard René-Lévesque), on retrouve ainsi le Service social des sœurs de la Charité (au 745), le Collège O’Sullivan (au 775), le restaurant La Louve (au 780), le Ministère de l’Agriculture et de la Colonisation (au 825), et le Buffet Nadeau (au 925) (source: Annuaire Marcotte de 1968, BAnQ). Au 80, on trouvait également la Commission des Allocations sociales du Québec.
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