Plus d’une trentaine de citoyennes et citoyens ont participé ce 8 avril à la rencontre annuelle d’information du conseiller municipal de Cap-aux-Diamants. Une réunion qui, pandémie oblige, se tenait de manière virtuelle, ce qui n’a pas empêché les nombreux échanges pendant plus de 2h30.
“Ce n’est pas la Covid qui nous arrête, les nids de poule n’attendent pas” déclarait Jean Rousseau en ouverture de cette rencontre, qui avait pour objectif à la fois de revenir sur les dossiers qui l’ont occupé la dernière année, et par là-même un bilan des trois dernières années, tant certains projets prennent de temps à aboutir. Les discussions se sont articulées autour de quatre thématiques qui touchent particulièrement les quartiers centraux: patrimoine et vie démocratique, environnement et vie de quartier, services de proximité et vitalité commerciale, et enfin sécurité routière et mobilité.
L’élu met régulièrement de l’avant la préservation et la revitalisation des bâtiments et sites patrimoniaux. Revenant sur les bâtiments négligés, comme la Maison Pollack (dont il a d’ailleurs présenté un morceau au public), Jean Rousseau a dénoncé le manque de leadership de la Ville dans le domaine, et qui fait que “le patrimoine existe parce que les citoyens s’en chargent”, non en raison des règlements locaux ou des trop faibles enveloppes budgétaires allouées pour les projets de rénovation. Le conseiller municipal a également abordé le projet préliminaire pour l’église Saint-Jean-Baptiste, qui impliquerait l’Institut Canadien. Il permettrait à l’école Saint-Jean-Baptiste d’accroître son espace et redonnerait l’espace du sous-sol aux groupes communautaires. Tout est encore au conditionnel dans la proposition, qui se heurte pour le moment à des enjeux de titres de propriété et de structure financière. La Ville souhaite en effet procéder avec une fiducie pour l’ensemble des sept églises visées sur son territoire, quand Jean Rousseau milite pour plusieurs fiducies.
L’élu a également insisté sur le manque de consultations menées par la Ville et l’importance des référendums lors des projets d’envergure ou qui dérogent aux plans d’urbanisme, qui créent une obligation de transparence et permettent selon lui l’amélioration des projets. L’élu se dit également très sensible à l’enjeu de la démocratie de proximité, telle qu’incarnée par les conseils de quartiers, véritables “courroies de transmission” entre la Ville et les citoyens.
En ce qui à trait à l’aménagement temporaire de certaines rues du quartier en rues partagées cet été, Jean Rousseau s’est engagé à “accompagner les citoyens qui en veulent plus”, et souhaite que la nouvelle réglementation relative à la vitesse dans les rues de la Ville (comme la limitation de la rue Saint-Jean à 40 km/h) fasse l’objet de mesures de sensibilisation et de répression vis-à-vis des automobilistes. Regrettant qu’aucun aménagement cyclable n’ait été fait dans le district les quatre dernières années, il a indiqué qu’il appuyait la Société de développement commercial pour l’implantation d’une piste cyclable bi-directionnelle sur la rue Saint-Jean cette année, ce qui permettrait notamment d’amener plus de clientèle sur l’artère. Plus généralement, l’élu regrette que le piéton ou le cycliste ne soit pas au cœur des priorités de la Ville dès lors qu’on parle d’aménagements.
Le tramway a occupé une grande partie des discussions, en grande partie en raison de décisions qu’il reste à prendre (comme l’endroit où la trémie – la voie d’accès à la partie souterraine du tramway – sera creusée et les impacts que cela aura sur la circulation des rues Turnbull, Des Érables et Bourlamaque), de l’impact de la hauteur de la plateforme du tramway sur la mobilité des personnes ou encore des aménagements sur la Côte d’Abraham. L’élu est également préoccupé par la desserte locale du transport en commun. La vitesse du tramway venant de la limitation du nombre d’arrêts, qu’adviendra-t-il des six arrêts qui existent actuellement entre la rue des Érables et le Jardin Jean-Paul-L’Allier, sur René-Lévesque ou la Côte d’Abraham?
Si l’on sait que Jean Rousseau se présente à la mairie pour Démocratie Québec cet automne, il n’a pas été question de politique dans cette rencontre de bilan. Mais nul doute que les quatre thèmes abordés constitueront une base importante du programme du parti politique, tant pour le district de Cap-aux-Diamants que pour l’ensemble de la ville.
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