Mélissa Coulombe-Leduc a été élue conseillère du district Cap-aux-Diamants. Menant rapidement la course en tête, elle s’est finalement imposée en récoltant plus de 30 % des voix, devant Alexia Oman (Transition Québec) qui arrive deuxième et David Johnson, colistier de Jean Rousseau (Démocratie Québec).

Ce sont 7523 personnes sur 14 855 électeurs (soit 50,6% de participation), qui se sont déplacées pour voter. Mélissa Coulombe-Leduc récolte 2 272 voix et est élue, éliminant Jean Rousseau et Démocratie Québec du paysage électoral. Celle qui évoluait depuis près de 10 ans chez TACT, l’agence de conseil en affaires publiques, s’était auparavant impliquée en devenant présidente du conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste et vice-présidente du conseil d’établissement de l’école Saint-Jean-Baptiste. En campagne depuis juillet dernier, elle nous indique que “ce qui m’a le plus marquée pendant la campagne, c’est le porte-à-porte, les rencontres individuelles avec les citoyennes et les citoyens”. “C’est très riche, très nourrissant, très énergisant” ajoute-t-elle.

Au cours de la campagne, la candidate s’était engagée notamment pour le renforcement de la vie de quartier, via des services de proximité, le logement et un meilleur équilibre avec le tourisme, ainsi que la préservation et la revalorisation des bâtiments patrimoniaux au profit de la communauté, l’augmentation du verdissement et la mobilité durable. Interrogée sur le dossier qu’elle souhaite prioriser dès le début de son mandat, elle déclare: “Le dossier qui est à la base de mon engagement au Conseil de quartier, c‘est l’église. C’est le cœur de la communauté. Rien n’a bougé depuis des années”. La nouvelle élue déclare également que “beaucoup de gens ont parlé de division des forces progressistes dans Cap-aux-Diamants. Je me considère progressiste et de gauche. Je lance un appel aux forces progressistes pour travailler ensemble et tirer le meilleur pour Cap-aux-Diamants. Ensemble, on est très fort”.

Un appel qui saura sans doute trouver écho auprès de David Johnson. Bien que défait dans le district, entraînant par là-même la disparition de Démocratie Québec au sein du conseil municipal, il indique avoir “appris à connaître les autres candidats dans le district. Le fait de s’impliquer, de se présenter, ça représente beaucoup, pour moi comme pour les autres. Tout le monde a de bonnes intentions. Mélissa a beaucoup de qualités. Je sais qu’elle fera un excellent travail”. Boufeldja Benabdallah (Équipe Marie-Josée Savard) explique également en entrevue que cette campagne lui aura permis de découvrir les citoyennes et citoyens du district. “J’ai découvert ça, et c’est une richesse, au-delà des élections. L’exercice nous rapproche, nous fait découvrir toutes les rues, j’ai connu ma ville de fond en comble. J’en sors gagnant”. Quant à Alexia Oman, qui arrive deuxième avec 1507 voix, elle nous déclare que “la grogne est là, les gens ont envie qu’on commence à parler d’écologie, de justice sociale, de démocratie. Ce n’est pas pour rien qu’on est deuxième dans le quartier”. Elle continuera à s’impliquer localement: “je vais m’assurer que la conversation qu’on a entamée continue. Que la résistance soit forte. Qu’on propose des alternatives” dit-elle.

Résultats via https://elections2021.ville.quebec.qc.ca/.

Un conseil municipal renouvelé et divisé

Rapidement annoncée élue mairesse par les grands médias, Marie-Josée Savard a finalement vu son avance se réduire, puis fondre, avant d’être annoncée perdante. L’équipe sortante sort décapitée de cette campagne: la candidate, qui se présentait sans colistier, finit avec 834 voix de retard et ne pourra pas siéger au conseil municipal. A l’heure où nous écrivons ces lignes, son équipe n’excluait pas un recomptage étant donné le faible nombre de voix d’écart. L’équipe devrait compter 10 conseillères et conseillers municipaux et devra se trouver une nouvelle personne parmi les élus pour la diriger.

Dans un discours de victoire modeste, Bruno Marchand a souhaité un conseil municipal “marqué par l’optimisme, sensible aux différentes réalités des quartiers, posant des gestes rigoureux pour lutter contre les changements climatiques. Les défis qui sont devant nous nécessitent qu’on se rassemble. On gagnera tous à avoir une ville moins polarisée”. La composition du conseil municipal impliquera sans doute une bonne dose de négociation et de dialogue pour que des décisions soient prises. En effet, Québec Forte et Fière compte six élus, Équipe Marie-Josée Savard (qui changera probablement de nom) dix élus, Québec 21 quatre élus mais plus de chef (Jean-François Gosselin ayant annoncé ne plus vouloir être chef de la formation), et Transition Québec fait son entrée au conseil municipal avec Jackie Smith dans Limoilou.

La parité sort gagnante des élections, puisque le conseil municipal compte désormais douze femmes et onze hommes (dix élus et un maire), contre treize hommes et neuf femmes dans la précédente administration.

Ont été élues les personnes suivantes:

  • Équipe Marie-Josée Savard : Claude Villeneuve (Maizerets-Lairet), Alicia Despins (Duberger-Les Saules), Patricia Boudreault-Bruyère (Neufchâtel-Lebourgneuf), Véronique Dallaire (Saules-Les Méandres), David Weiser (Plateau), Anne Corriveau (Pointe-de-Sainte-Foy), Louis Martin (Cap-Rouge-Laurentien), Claude Lavoie (Saint-Rodrigue), Isabelle Roy (Robert-Giffard), Steeve Verret (Lac-Saint-Charles-Saint-Émile).
  • Québec Forte et Fière: Bruno Marchand (Maire), Catherine Vallières-Roland (Montcalm-Saint-Sacrement), Pierre-Luc Lachance (Saint-Roch-Saint-Sauveur), Maude Mercier-Larouche (Saint-Louis-Sillery), Marie-Pierre Boucher (Louis-XIV), Marie-Josée Asselin (Loretteville-Les Châtels), Mélissa Coulombe-Leduc (Cap-aux-Diamants).
  • Québec 21: Éric Ralph Mercier (Monts), Jean-François Gosselin (Sainte-Thérèse-de-Lisieux), Stevens Melançon (Chute-Montmorency-Seigneurial), Bianca Dusault (Val-Bélair).
  • Transition Québec: Jackie Smith (Limoilou).