La prochaine saison du Théâtre Périscope a été officiellement lancée le 15 août. Placée sous le thème de “Nous, les vivants”, elle s’annonce rassembleuse, plurielle, renouvelant et célébrant la rencontre des corps et des esprits.
Pour cette 37ème saison, le Périscope nous offre une programmation foisonnante, qui s’annonce de très haut niveau et qui s’attache à (re)créer des liens distendus entre chacun. Un théâtre qui joue plus que jamais son rôle d’intermédiaire, culturel et intime. Ce ne sont pas moins de dix pièces et presque autant d’activités périphériques qui animeront le Périscope au cours de l’année 2022-2023. Une programmation originale, qui repose entièrement sur des compagnies de Québec, dont la qualité n’est plus à démontrer.
À quoi s’attendre pour cette saison 2022-2023? Une invitation à renaître à la vie et à renouer des liens. Les co-coordinateur‧ice artistiques, Gabrielle Ferron et Samuel Corbeil, ont souhaité faire place au collectif, à la pluralité des voix, à la curiosité de l’autre, célébrer ce “Nous, les vivants” au travers des épreuves et des deuils que nous vivons.
Une saison qui célèbre la résilience et le retour à la vie
Dès le 14 septembre, Les Jumeaux d’Arcardie, fable théâtro-musicale sur un texte de Philippe Soldevila, nous plongera dans un monde dégingandé où tout s’écroule, un univers marionnettique sur la résilience du peuple acadien en écho à notre propre résilience. En novembre, We are shining forever à la recherche de l’entrée du royaume des morts, d’après le roman de Mathieu Arsenault (qui jouera son propre rôle aux côtés d’Ève Landry), nous permettra de réfléchir sur le deuil, la mort et la possibilité de vivre avec nos morts. Un spectacle qui promet d’être aussi époustouflant que La Vie Littéraire, présentée en mars 2021 au Périscope. En décembre, Kitchen Chicken, proposé par l’Orchestre d’Hommes-Orchestres, offrira une spectacle musical, théâtral et presque culinaire, déjanté, sur des airs de yodel américain des Cackle Sisters.
La rencontre des corps
Cette saison permet d’explorer la question du corps physique et des sensations auxquelles il permet d’accéder. Avec L’Usine, le collectif des sœurs Amar nous propose une réflexion sur la douleur physique et son impact sur la psyché, dans un monde post-apocalyptique. Mélangeant théâtre et danse, L’Usine s’attarde sur l’expérience intime du corps malade et changeant. Avec Maurice, écrit et joué par Anne-Marie Olivier, on explore également le corps et la parole d’un homme aphasique, dont les propos, concis et sans filtre en raison de la maladie, nous invitent à nous rapprocher des émotions crûes, dans leur justesse et toute l’intelligence qu’elles suscitent. À l’hiver 2023, Je veux participer au chaos, d’Eliot Laprise, nous emporte dans une recherche punk sur la sensation du contact physique, dans un monde où plus rien ne nous touche car nous sommes saturés d’informations et de sensations. Pièce sans texte pour le moment, Je veux participer au chaos sera centré sur le corps véhicule et le chaos comme élément positif, permettant de repartir de zéro pour reconstruire.
Un théâtre des identités plurielles
Cette saison s’attarde également sur la thématique de l’identité, des identités, dans un monde contemporain. Avec Le garçon de la dernière rangée à l’hiver 2023, le Théâtre Nouveau Parking offre un récit, jouant sur la frontière entre la fiction et la réalité, et le lien entre un professeur et un élève qui observe minutieusement la vie des autres… D‧écimées, proposé par la compagnie Les Gorgones, plongera dans le passé du Québec, où 300 000 enfants ont été adoptés au Québec entre 1940 et 1970. Cette fiction imprégnée d’éléments biographiques nous fera revivre les histoires de tous ces enfants abandonnés, passés par la Crèche Saint-Vincent-de-Paul, et à qui il manque une partie de leur identité. Mémoire d’un volcan, d’Ubus Théâtre, nous permettra de (re)découvrir la marionnettiste Josée Campana, par les mots d’Agnès Zacharie. Un spectacle sur la rencontre, la création, l’amitié, les mémoires de deux femmes, qui promet d’être un bijou poétique comme Ubus Théâtre sait le faire. Et avec Satie, Agacerie en tête de bois, la compagnie Nuages en pantalon recréera un spectacle au cœur de la vie et l’œuvre d’Érik Satie. Un spectacle qui promet d’être aussi riche et luxuriant que La Fin de la Fiction, présentée au Périscope en mars 2022.
De nombreuses activités périphériques
Résolument décidé à ouvrir le théâtre au monde, le Périscope offre un grand nombre d’activités périphériques, qui permettent à la relève de s’exprimer. À commencer par trois spectacles estivaux gratuits, dès le 17 août.
- Mamie pis Danny, du 17 au 20 août, un spectacle inspiré par la commedia dell’arte, entre une grand-mère et un‧e ado.
- Carnet de voyage, du 24 août au 3 septembre, idéal pour un dernier goût de vacances avant la rentrée.
- Walking – Holding, du 9 au 11 septembre, un projet de l’artiste écossaise Rosana Cade qui invite les spectatrices et les spectateurs à marcher main dans la main avec une succession d’inconnu‧es locaux‧ales dans Québec.
Bien d’autres activités auront également lieu, et nous vous en reparlerons le moment venu. À noter: cette saison 2022-2023 s’accompagne d’un renouvellement de l’identité visuelle du Périscope et de son site Internet. On y trouvera de nombreuses informations sur les pièces présentées, mais également un ensemble de références, livres, films et sélections musicales autour des différentes œuvres présentées. Une façon de prolonger les œuvres dans la communauté… On vous invite dès à présent à naviguer sur le site!
Laisser un commentaire