La Fabuleuse, petite mercerie et cours de couture, déménage de Saint-Sauveur à Saint-Jean-Baptiste. Ariane Gemme, propriétaire de l’Idée à coudre, rassemble ainsi toutes ses activités au sein d’un même local, au 598 Saint-Jean.

L’annonce a été faite fin août. Pour la propriétaire, il était en effet devenu difficile de partager son temps entre deux locaux. Le local de Saint-Sauveur était utilisé principalement les soirs et fins de semaine, pour les cours de couture, et le commerce de la rue Saint-Jean était ouvert le reste du temps. En ce moment, elle finit de ramener son stock du local de Saint-Sauveur. L’atelier est déjà fonctionnel, même s’il n’est pas totalement à son goût, et pourra accueillir sous peu ses apprenti‧e‧s couturier‧es. Si la Fabuleuse de Saint-Sauveur était organisée autour d’un concept de bulle, cela est appelé à évoluer un peu maintenant que tout est centralisé dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. Le local du 598 rue Saint-Jean regroupe désormais trois activités: la Fabuleuse, l’Idée à coudre (pour les travaux de couture dont on ne peut ou ne veut s’occuper) et, les personnes aimant le plein-air le savent peut-être déjà, Quatre Natures, qui offre la location d’équipements de plein air, été comme hiver. On y trouve en ce moment de quoi faire du camping d’hiver, des skis et bien d’autres choses.

À partir du 1er octobre, la Fabuleuse permettra de suivre des cours de couture, seul ou en groupe, avec un maximum de quatre participants dans chaque cours pour permettre à Ariane Gemme de passer du temps avec chacun‧e. Si les cours de groupe tournent autour de projets déterminés, idéalement réalisés à l’intérieur d’un seul cours, la mercerie offre aussi des ateliers d’initiation à la machine à coudre ou à la surjeteuse. Les jeunes ont également la possibilité de s’inscrire aux mercredis après-midi créatifs, offerts 11 mercredis à partir d’octobre. Une belle occasion d’apprendre à coudre des projets de saison, comme une citrouille. Peu importe le public auquel elle s’adresse, l’approche est personnalisée et on a d’emblée l’impression qu’Ariane Gemme sait qu’un loisir créatif qui offre un résultat concret rapidement est plus satisfaisant et permet de garder une belle motivation.

La Fabuleuse, c’est aussi la possibilité d’avoir des cours privés, individuels ou de groupe. Il suffit d’expliquer son projet, ce qu’on attend et Ariane nous accompagne. Qu’il s’agisse de se perfectionner sur une technique (comme réparer des fermetures-éclair ou patcher les genoux des combinaisons d’hiver), créer quelque chose à partir d’un patron, ou encore concrétiser une idée sans trop savoir comment, la couturière d’expérience met son savoir-faire au service des client‧e‧s.

La couture a toujours fait partie de la vie d’Ariane Gemme. “J’ai toujours cousu un peu, depuis toute jeune. Je faisais des costumes, des petits projets. Quand j’ai eu mon garçon, j’ai trouvé difficile pendant mon congé maternité de coudre à la maison et de devoir ramasser les affaires tous les jours pour sa sécurité. Je me suis donc cherchée un local de pratique, un peu comme les musiciens. L’idée à coudre sur Cartier était alors à vendre, cela a été l’occasion” nous dit-elle, s’amusant du fait qu’il s’agit d’un bel équilibre “entre coup de tête et de coup de coeur”. Et depuis six ans, la jeune entrepreneure occupe un emploi qui la satisfait en tous points.

La Fabuleuse, ce n’est pas juste un endroit où l’on peut apprendre à coudre. C’est aussi un local où l’on se sent accueilli en toute bienveillance, peu importe son talent, ses envies ou ses moyens. Une manière d’aborder les choses qui se reflète dans l’implication communautaire d’Ariane, qui offre des cours au sein de différents organismes communautaires à Québec. “Je me déplace beaucoup” nous dit-elle, entre le local de la rue Saint-Jean, la Joujouthèque, le Centre Durocher ou encore le Service d’entraide Basse-Ville (qui fête ses 50 ans cette année, en passant). Quand on voit l’amplitude horaire de ses journées ou de ses semaines, on est tenté d’ajouter que ses jambes sont aussi actives que son implication dans le tissu communautaire.

De fait, ce sont près d’une centaine d’enfants et une cinquantaine d’adultes qui passent chaque année au local pour en apprendre un peu ou beaucoup sur l’art de la couture. On peut commencer dès 4 ans et il n’y a pas d’âge pour arrêter: la cliente la plus âgée d’Ariane a actuellement 80 ans. Tant que l’on a des projets en tête et envie de faire quelque chose de ses mains, il n’y a pas de limite!

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