Malgré des conditions pluvieuses, les amateurs de musique étaient au rendez-vous pour l’édition 2023 de la Fête de la musique de Québec. Du 16 au 18 juin, quatre sites de la rue St-Jean se sont transformés en scènes de spectacles éphémères. Mis sur pied en partenariat avec la Société de développement commercial (SDC) du Faubourg Saint-Jean-Baptiste, ce festival musical offre une plateforme culturelle essentielle pour les artistes locaux.
D’anciennes coutumes revisitées
En Europe, le jour du solstice d’été était autrefois célébré par des coutumes païennes au cours desquelles des feux nocturnes symbolisaient la fertilité du soleil. Dans la lutte contre le paganisme, l’église catholique récupère cette célébration en y liant la figure de Jean le Baptiste. Ces festivités connaitront une importance croissante, jusqu’à rejoindre un vaste public à travers le monde.
Depuis 1982, le plus long jour de l’année est parallèlement souligné par la Fête de la musique, une initiative lancée par les Français Jack Lang et Maurice Fleuret en référence à « l’ancienne tradition des fêtes de la Saint-Jean ». L’événement est popularisé à l’étranger à partir de 1985 par l’intermédiaire de l’Année européenne de la musique. En seulement quinze ans, la Fête de la musique fait le tour des continents, s’implantant dans une centaine de pays.
C’est en 2008, à l’occasion des 400 ans de la ville de Québec, que la vieille capitale se joint au mouvement international. Au-delà d’un festival de musique, cet événement se veut une « grande manifestation populaire […] ouverte à tous les musiciens amateurs ou professionnels qui souhaitent s’y produire ». Avec une grande variété de styles musicaux, La Fête de la musique de Québec a pour mission de familiariser un public hétérogène à travers divers moyens d’expression musicale.
Des talents locaux à l’honneur
Pour la 16e édition de l’événement, le quartier Saint-Jean-Baptiste a fièrement accueilli une brochette de plus de 45 artistes dans une programmation inclusive favorisant l’émergence des talents d’ici. Grâce à de nombreux partenaires, dont la ville de Québec, les spectateurs ont pu assister gratuitement aux prestations se déroulant au cours de la fin de semaine.
Amateurs et professionnels avaient jusqu’au 19 avril pour soumettre leur candidature, dans l’espoir de faire partie des artistes qui montreraient sur scène deux mois plus tard. Parmi les noms retenus figurent entre autres Les lunatiques, Lyd et Worry.
Originaire de Québec, Julien Chiasson entame sa carrière musicale en tant que membre du groupe The Seasons aux côtés de son frère, Hubert Lenoir. C’est toutefois en tant qu’artiste solo qu’il s’est présenté sur la scène du Parvis Desjardins samedi soir. Julien, mieux connu sous le nom de scène Julyan, vient tout juste de célébrer le troisième anniversaire de son premier album aux saveurs de pop-rock.
« Ce EP représente pour moi aujourd’hui la persévérance et le courage. Quand je compare avec la nouvelle musique que je me prépare à sortir, j’ai le sentiment que c’est moins mûr, que ça se cherche encore… Et j’adore ça! C’est un symbole du chemin que j’ai fait depuis et de là où je vais », a partagé l’auteur-compositeur-interprète par l’intermédiaire de ses réseaux sociaux.
Saint-Jean-Baptiste, berceau de la scène culturelle à Québec
La rue Saint-Jean s’est une fois de plus prêtée au jeu afin d’animer le quartier Saint-Jean Baptiste à l’occasion du festival. Celle-ci sera d’ailleurs piétonne toutes les fins de semaine jusqu’au 15 octobre. Une initiative qui s’annonce prometteuse, mais qui manque tout de même d’ambition, selon FilliE.
Sous le chapiteau de la scène Passage Olympia, l’artiste a profité de sa tribune pour déplorer le manque de valorisation des espaces publics en ville. « Ce qui forge un peuple, c’est de le laisser s’amuser dans son aréna », a-t-il déclaré avant de s’engager dans un slam aux teintes souverainistes.
La Fête de la musique de Québec marquait le début de la programmation estivale de la SDC du Faubourg Saint-Jean-Baptiste qui se déploiera sur tout l’été. « Cette année, ce qu’on veut faire, c’est une programmation complète qui montre une cohérence et l’ADN du quartier, affirmait François Blay Martel, directeur de la SDC, lors du dévoilement de la programmation. Outre des événements culturels, animations et fêtes de quartier sont inscrites au calendrier.
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