Près de 70 personnes se sont déplacées le 18 octobre dernier pour la rencontre annuelle de la conseillère municipale du District Cap-aux-Diamants. Présentant son premier bilan après deux ans de mandats, Mélissa Coulombe-Leduc a pris le temps d’échanger pendant plus de trois heures avec les citoyen‧ne‧s du Vieux-Québec, du Cap-Blanc, et bien entendu, de Saint-Jean-Baptiste.
Il s’agit d’une première rencontre pour la conseillère municipale, l’occasion de reprendre une tradition de rencontres annuelles entre les élus municipaux et les citoyen‧ne‧s, interrompue par la pandémie. L’élue, dont les responsabilités au comité exécutif incluent le patrimoine, l’urbanisme, le tourisme, l’amélioration de la qualité de vie dans le Vieux-Québec et la présidence d’Expocité, souhaitait faire de cette première rencontre une soirée d’échange sur les préoccupations des résident‧e‧s, leurs aspirations, ainsi que présenter un premier bilan des actions posées depuis son entrée en poste. Une soirée marquée par un ton respectueux entre les participants et le respect du droit de parole.
Préservation et revalorisation des bâtiments patrimoniaux
L’un des engagements de la conseillère lors de son élection tenait à la préservation et à la revalorisation des bâtiments patrimoniaux. L’actualité de 2023 a été marquée par plusieurs dossiers liés au manque d’entretien des bâtiments patrimoniaux sur le territoire de la Ville, menant à leur démolition. Une personne participant à la rencontre a d’ailleurs fait part de sa vive émotion quant à la démolition de la bâtisse de la rue Sainte Geneviève (un événement qui a permis de faire évoluer la réglementation et à la suite duquel la Ville s’est dotée du droit de faire des inspections intérieures). Partageant la même émotion vis-à-vis de cette démolition, l’élue n’a pu faire d’autres commentaires, le dossier étant rendu en Cour. Mélissa Coulombe-Leduc est également revenue sur les trousses d’accompagnement à l’intention des propriétaires de bâtiments (Saint-Jean-Baptiste étant le premier quartier à en bénéficier), sur la nouvelle réglementation sur l’entretien et l’occupation des bâtiments patrimoniaux ainsi que leur démolition. Des équipes d’inspection procèdent également à un inventaire et les maisons sont suivies sur une base régulière, notamment celles qui sont inoccupées. Invitant les citoyen‧ne‧s à communiquer avec le 311 en cas d’inquiétude pour un édifice, l’élue a tenu à rappeler qu’un comité de démolition serait actif dès le 1er novembre. Mélissa Coulombe-Leduc a par ailleurs rappelé que le plan d’affaires pour l’église Saint-Jean-Baptiste en cours après l’étude de préfaisabilité complétée.
Verdissement et mobilité durable
Il fut également question de verdissement, un engagement qui se traduit dans le Faubourg par la plantation de plusieurs dizaines d’arbres dans le cadre du réaménagement de certaines rues en rues permanentes partagées, comme les rues Saint-Gabriel, des Zouaves, Lockwell et Claire-Fontaine. Viendront ensuite les rues Saint-Olivier et Philippe-Dorval.
L’élue est par ailleurs revenue sur l’engagement sur la mobilité durable et la cohabitation entre les usagers (qui se traduit notamment par les aménagements de rues partagées permanentes et la sécurisation de plusieurs sites accidentogènes (comme l’îlot refuge à l’intersection Salaberry / Lockwell, l’ajout d’un feu sur Salaberry à l’intersection avec Richelieu). Un résident du quartier est notamment intervenu pour interpeller la conseillère sur l’intersection de la Côte d’Abraham, Côte Sainte-Geneviève et la rue Saint-Réal, où la signalisation défaillante compromet la sécurité des automobilistes.
La cohabitation entre les différentes formes de mobilité a fait l’objet de plusieurs commentaires, de nombreux résident‧e‧s relevant les enjeux de stationnement auxquels ils sont confrontés, tant en ce qui a trait aux travaux, qui réduisent le nombre de cases disponibles, qu’aux zones de stationnement et les problèmes qu’elles engendrent pour les résident‧e‧s qui demeurent aux frontières entre les zones. L’élue a pu rappeler qu’un important travail de réflexion est en cours quant au stationnement au centre-ville.
L’élue a également été interpellée sur les enjeux de cohabitation piétons-vélo, plusieurs personnes se plaignant des risques encourus lorsque les cyclistes roulent sur les trottoirs et ne respectent pas la signalisation routière. Il s’agit là d’un enjeu plus global de respect du code de la sécurité routière, pour lequel il est important de sensibiliser tous les usagers de l’espace public, peu importe leur mode de déplacement, et qui ne concerne pas les seuls cyclistes.
Qualité de vie dans le Vieux-Québec
Plus de la moitié des participant‧e‧s s’étant déplacés au Centre Frédéric-Back étant des résident‧e‧s du Vieux-Québec, Mélissa Coulombe-Leduc a pu échanger sur l’objectif de ramener 500 résident‧e‧s dans le quartier historique. Présentant l’actuel plan d’action en 4 axes élaboré de concert avec la communauté, les différents sondages menés sur les besoins en matière de sécurité alimentaire et de stationnement, le projet pilote d’apaisement de la circulation de l’été 2023, ainsi que la reconstitution d’une cellule Vieux-Québec au sein de l’appareil administratif, l’élue a pu partager avec plusieurs personnes sur les enjeux qui sont encore nombreux pour que le quartier soit accueillant pour des familles et que l’entretien du patrimoine ne soit pas une option réservée aux seuls investisseurs fortunés. Elle a également présenté le plan d’action triennal mis en œuvre en matière de tourisme durable. Plusieurs personnes ont tenu à mentionner que l’hébergement touristique illégal demeurait un problème pour les quartiers centraux et ont invité à s’inspirer de ce que font d’autres villes, comme New York ou Paris, en la matière.
La conseillère espère rencontrer les résident‧e‧s sur une base annuelle, vraisemblablement dans une salle plus grande pour les prochaines fois. Comme le montre la participation à cette soirée, les attentes vis-à-vis d’un meilleur dialogue entre l’administration et les citoyen‧ne‧s semblent élevées. Des attentes auxquelles la conseillère tient à répondre, que ce soit au quotidien en rappelant sa disponibilité par courriel ou par le biais du 311 (en la mettant en copie) ou lors de rencontres plus formelles comme celle de ce 18 octobre.
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