Le jeudi 2 novembre avait lieu le troisième et dernier atelier de création et de remémoration, dans le cadre de la création d’une murale au Passage Olympia au printemps prochain. Une vingtaine de personnes ont pu échanger autour de moments qui ont marqué l’histoire militante du quartier et nourrir ainsi le projet artistique, nommé “Les racines d’un ciel comme une échelle”.

Animé par l’auteure Alice Guéricolas-Gagné, cet atelier visait à faire ressortir les événements liés à l’histoire du quartier et de voir ce que l’on peut créer à partir des souvenirs politiques du Faubourg. Il clôt une série d’ateliers, dont l’un réalisé avec les jeunes de la Maison des jeunes (avec l’appui d’Hélène Matte et dont on a pu voir quelques résultats lors de l’atelier du 2 novembre) et un autre mené dans la collection d’art privée d’Henri et de Louise, en partenariat avec l’Entraide du Faubourg.

Donnant la parole à Denis Bélanger, militant de longue date du quartier Saint-Jean-Baptiste, l’atelier offert au sein de la Librairie Saint-Jean-Baptiste est revenu sur l’histoire militante du quartier. À partir de photographies tirées des archives du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, Denis Bélanger a partagé ses souvenirs et invité le public à replonger dans plusieurs moments marquants de l’histoire populaire du quartier: des années 1970 et la constitution du mouvement Saint-Gabriel, en passant par le Sommet des Amériques au début des années 2000 et l’occupation de l’Îlot Berthelot menant à la création de la coopérative L’escalier, la soirée a été l’occasion d’échanger entre différentes générations de militant.e.s qui se sont impliqués dans ces luttes et de retrouver ce qui peut créer l’effervescence des mouvements militants. La soirée s’est conclue par un atelier d’écriture où les participant.e.s ont pu écrire leurs impressions sur cette histoire politique, urbaine et militante.

Cette série d’ateliers a été pensée pour préparer l’arrivée au Passage Olympia d’une murale à l’image du tissu social du quartier: une murale qui sera colorée, faites de racines, de branches qui s’entrelacent et qui rejoignent le ciel, à l’image de toutes les luttes qui s’additionnent et que l’on peut faire fructifier. La peintre Véronique Isabelle, qui est également anthropologue et qui a longtemps vécu au Brésil, l’installera au printemps 2024. Un texte d’Alice Guéricolas-Gagné, riche de tous les témoignages recueillis au cours des ateliers, l’accompagnera.

Plus tôt dans l’après-midi, l’organisme Mobilisation Haute-Ville, dont la mission vise à rassembler les acteurs du milieu et faciliter leur concertation, tout en soutenant la participation citoyenne en Haute-Ville, organisait un rassemblement au Passage Olympia. Plus d’une vingtaine de personnes se sont rassemblées pour échanger idées et projets pour en vue de se réapproprier l’espace, en complément des projets d’aménagement développés par la Société de développement commercial du Faubourg. C’est en effet à la communauté que reviendra l’animation du lieu, par le biais de Mobilisation Haute-Ville.

Les personnes présentes se sont prononcées en faveur de faire du Passage Olympia un lieu de socialisation et de mixité sociale, d’ouvrir l’espace, d’y retrouver des activités culturelles (à l’image des projections de cinéma il y a quelques années), des lectures, des concerts donnant carte blanche aux élèves du Conservatoire, etc.

Une histoire à suivre dès le printemps prochain!