L’assemblée générale du conseil de quartier se tenait ce lundi 29 avril. L’occasion de renouveler une partie du conseil d’administration, d’avoir des nouvelles de plusieurs dossiers ayant trait au quartier et d’assister à une conférence sur l’engagement citoyen.

Rappelons que le conseil de quartier est appelé à se prononcer sur des sujets qui touchent le quotidien des résident‧e‧s du Faubourg. On peut penser au réaménagement urbain, aux défis du stationnement, aux règlements d’urbanisme etc., des dossiers pour lesquels la Ville le consulte régulièrement. Il est également partie prenante des activités de consultation publique et peut transmettre son avis au conseil d’arrondissement ou de ville sur toute matière concernant le quartier.

Quatre sièges pourvus

Six postes étaient en élection pour compléter le conseil de quartier. Quatre personnes ont été élues par acclamation, et deux autres personnes pourront être nommées par cooptation lors de la prochaine rencontre du conseil d’administration. Une femme et trois hommes ont intégré l’instance pour des mandats de deux ans chacun. Malika Danican, qui s’est installée depuis un an dans le quartier avec son fils et son mari, est doctorante en sociologie. Elle a souhaité s’impliquer pour défendre les préoccupations des parents dans le dossier des services de garde et pour contribuer plus largement à la vitalité du quartier, par le biais de l’aménagement du territoire et la mobilité active. Pascal Gobeil est architecte associé chez ABCP architecture et réside depuis 20 ans dans le quartier. Également chargé de cours à l’École d’architecture de l’Université Laval, il est motivé par différents sujets urbains et sent qu’il a désormais assez d’expérience pour s’impliquer et faire évoluer différents projets. Mathieu Cormier quant à lui réside dans le quartier depuis deux ans, après avoir vécu à Montréal. Son engagement est issu des polémiques autour des aménagements sur les rues Saint-Olivier et Philippe-Dorval, un enjeu qui est venu le chercher au niveau des valeurs et de l’engagement citoyen. Enfin, François Blay Martel, qui représente la SDC Quartier Saint-Jean-Baptiste et qui siégeait déjà sur le conseil d’administration, a été réélu sur un poste dit “neutre”. Résident du quartier depuis 20 ans, il a également siégé sur le conseil d’établissement de l’École. Ses motivations sont liées au développement économique, à l’animation et à la vie citoyenne du Faubourg.

Les suivis du conseil de quartier

Que ce soit par le biais des points d’informations de la conseillère municipale, Mélissa Coulombe-Leduc, ou du directeur général de la SDC, François Blay-Martel, plusieurs informations ont pu être portées à la connaissance des personnes présentes.

On connaît désormais les dates de la rue Saint-Jean piétonne pour 2024, qui sera fermée entre la rue de Claire-Fontaine et l’avenue Honoré-Mercier.

  • Du 18 mai au 1er septembre, la rue sera fermée à la circulation automobile les samedis et dimanches de 8h30 à 23h, sauf les 6 et 7 et les 13-14 juillet où elle sera fermée de 8h30 à minuit.
  • Du 7 septembre au 19 octobre, elle sera fermée uniquement les samedis de 8 h 30 à 23 h
  • Elle sera fermée le lundi 20 mai et le lundi 24 juin et le lundi 2 septembre de 8h30 à 23h, mais pas le lundi 1er juillet pour ne pas gêner les déménagements qui se déroulent ce jour-là.
  • Enfin, la rue sera piétonne en continu du vendredi 18h au dimanche 23h, les fins de semaine du 14 au 16 juin (Fête de la musique) et du 16 au 18 août pour la Fête du quartier.

Les travaux conjoints des conseils de quartier de Montcalm et de Saint-Jean-Baptiste en ce qui a trait aux aménagements du Parc Karim-Ouellet avancent. L’organisme Mobilisation Haute-Ville a pris en charge l’organisation d’une rencontre de travail qui se déroule ce mardi 30 avril et qui vise à proposer un projet concerté répondant aux besoins des organismes et acteurs du milieu.

L’école Saint-Jean-Baptiste a été choisie comme bénéficiaire des sommes récoltées par l’une des équipes de la Ville de Québec participant au Grand Défi Pierre-Lavoie. Les dons amassés permettront l’achat d’équipements sportifs.

Dans le cadre du 100e anniversaire des Archives de la Ville de Québec, on annonce plusieurs activités, notamment une activité immersive le 3 juillet (de 16h à 18h) au Passage Olympia, où vous pourrez participer au Cabaret d’archives, un enregistrement devant public. Au menu: chroniques humoristiques, invités spéciaux, archives sonores et audiovisuelles inédites, dont un extrait du premier bonhomme Carnaval, le tout animé par Paul Fruteau de Laclos, accompagné de la Ligue d’improvisation musicale de Québec. La SDC va également proposer dans ses locaux une exposition de photographies anciennes retraçant l’évolution commerciale de la rue Saint-Jean. Une exposition qui sera également mobile et dont on pourra profiter les samedis matins lors du P’tit marché SJB.

La semaine du patrimoine se déroulera du 18 au 25 mai prochain. C’est à cette occasion que sera officiellement lancée la trousse patrimoniale de Saint-Jean-Baptiste.

Enfin, en ce qui a trait à l’aménagement urbain, le projet de fermer la rue Scott entre les rues Saint-Gabriel et Saint-Patrick, dans le cadre de la transformation de la rue Saint-Gabriel en rue partagée, est finalisé. Le projet sera présenté lors de la rencontre de mai du conseil de quartier. En outre, les citoyen‧ne‧s du quartier devraient être très prochainement invités à une rencontre relative à la future politique de stationnement (d’ici juin). Surveillez vos boîtes à lettres, vos courriels, les réseaux sociaux pour recevoir l’invitation formelle et participer à l’élaboration de cette politique.

Conférence sur l’engagement citoyen

Des étudiant‧e‧s de la maîtrise en aménagement du territoire de l’Université Laval sont venus présenter les résultats de leur travail de recherche quant à l’engagement citoyen en fonction de leur milieu de vie. Si leur question de recherche initiale abordait plus particulièrement l’engagement citoyen dans les banlieues, leurs conclusions sont intéressantes pour les quartiers centraux. Fanny Fortier-Fradette, Raïssa Ngandeu, Marc-Antoine Parent et Alexia Saquet, supervisés par la professeure Geneviève Cloutier, ont ainsi étudié les trajectoires, motivations et perceptions des personnes qui s’impliquent, notamment dans des questions d’aménagement du territoire.

En analysant les quartiers centraux (Maizerets), les noyaux de banlieue (Orsainville), les marges de banlieue (Notre-Dame-des-Laurentides) et la banlieue excentrique (Stoneham & Tewkesbury), les étudiant‧e‧s ont dégagé des déterminants sociobiographiques communs de l’engagement (retraités, professionnels, mère, non-natifs ayant choisi le milieu pour ses caractéristiques, propriétaires ayant une motivation économique). Ils ont également définis l’importance des déterminants environnementaux dans l’engagement, comme des dynamiques territoriales: force du lien social dans le quartier, sentiment d’appartenance ou orientations et capacités du pouvoir en place, tout comme la présence et la visibilité des structures participatives comme les comités de citoyens, les conseils de quartier, etc. et la facilité à les intégrer.

Selon leur étude, cinq sujets forment le cœur de la mobilisation des citoyen‧ne‧s, que l’on réside au centre-ville ou en banlieue lointaine: les deux principaux sont la sécurité routière et l’environnement, et, dans une moindre mesure, le développement, la culture et les transports. Néanmoins, le rapport au territoire induit des objets de mobilisation différents selon que l’on réside dans un bloc urbain ou périurbain. Ainsi, si l’engagement pour la nature ou l’environnement prend la forme d’une mobilisation pour des aménités vertes en ville, il prendra la forme d’une mobilisation pour les loisirs plus on s’éloigne du centre-ville. Il en est de même pour les services, qui se traduira par une mobilisation en lien avec l’enjeu de proximité en ville alors qu’il relèvera d’une volonté d’autonomisation si l’on vit plus loin du centre.

Les étudiant‧e‧s tirent ainsi plusieurs constats quant à l’engagement et à la participation citoyenne lorsque l’on vit en banlieue. Premièrement, la participation est similaire à celle des quartiers centraux, tant en ce qui a trait aux objets qu’aux stratégies. En outre, les profils sociobiographiques et les manières de participer sont sensiblement similaires. Ils conviennent également qu’il est moins facile d’entrer dans des mécanismes de participation lorsque l’on habite en banlieue.