Le collectif Avenir Saint-Patrick tenait ce samedi une activité pour aller à la rencontre de la communauté et recueillir des appuis en vue de développer un projet coopératif et citoyen dans les locaux de l’actuelle école Saint-Patrick et le terrain attenant.
Il est prévu que l’école anglophone déménage en 2027 dans Sainte-Foy. D’ici là, un comité de citoyen‧ne‧s s’active pour que les bâtiments et le terrain (dont la surface dépasse les 11 000 mètres carrés) ne fassent pas l’objet de spéculation immobilière et puissent être transformés en coopérative d’habitation, espaces offerts à des organismes communautaires, que l’on puisse agrandir le CPE Les Loupiots avec l’ajout d’une pouponnière. En outre, le collectif souhaite préserver et bonifier les espaces verts de la cour et possiblement développer un jardin communautaire, tout en conservant le patrimoine bâti et l’héritage culturel anglophone des lieux. Le collectif souhaite également rendre accessibles à la communauté le gymnase, l’atelier de menuiserie, l’auditorium et la salle de musique.
L’objectif de l’activité, tenue dans le cadre de la Fête des voisin‧ne‧s est d’aller chercher un appui auprès de la communauté ainsi que recueillir leurs idées pour le développement du projet, qui déjà reçu plusieurs appuis politiques (notamment celui du député fédéral Jean-Yves Duclos et du député de Taschereau, Étienne Grandmont, le conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste, ainsi que plusieurs organismes communautaires, dont le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste et Mobilisation Haute-Ville. Il est ensuite prévu que le collectif amène le projet au Conseil municipal cet automne et que la Ville s’engage à faire usage de son droit de préemption.
Si la Ville de Québec fait le choix d’exercer ce droit sur le terrain et les bâtiments, le collectif, actuellement composé d’une dizaine de bénévoles, se structurera alors en OBNL. Il ira rencontrer des groupes de ressources techniques (GRT) pour travailler le dossier logement, ainsi que des organismes communautaires potentiellement intéressés à s’établir dans les futurs locaux.
Comme tout projet de coopérative d’habitation (ou de logement abordable de manière plus générale), le chemin risque d’être complexe. Outre un intérêt déjà manifesté par des promoteurs privés auprès des actuels propriétaires, l’ensemble immobilier appartient à deux propriétaires différents. Le terrain sur lequel se trouvent les bâtiments de l’école et du CPE appartiennent à la Congrégation des rédemptoristes de l’Ontario (même si la Commission scolaire Central Québec en assument officiellement la propriété aux fins de taxation foncière) et le terrain où se situent l’église et le terrain de sport appartiennent à la Congregation of the Catholics of Quebec speaking the english language. Cette dernière permet actuellement l’usage du terrain tant qu’une vocation éducative y est associée.
Pour suivre les développements du projet, voire l’appuyer, on peut se rendre sur le site du collectif ou sur sa page Facebook.
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