La légende raconte qu’en l’an 1742 un navire breton quitta les eaux européennes pour aller établir son règne sur les nouvelles terres. Le flibustier était un des navires-pirates les plus prisés de l’ancien continent. Contrairement à la coutume, son équipage était formé de quatre clans rivaux. Les Vikings : la terreur Blanche, les Perses : le cauchemar rouge, les Germain : la frayeur jaune et les Hispaniques : La peste Noire. Sous la tutelle du puissant capitaine houblon, les quatre clans se sont unis pour devenir l’équipage le plus craint de l’histoire.

Une fois arrivés sur les côtes du Nouveau Monde, les marins ont installé le plus grand réseau de distribution d’alcool. À l’intérieur de leur cale, on pouvait retrouver des centaines de barils chargés des meilleures ambroisies et des houblons les plus rares. Pendant longtemps, le navire a contrôlé le commerce brassicole, accostant seulement le soir pour éviter la marine. Ses activités nocturnes lui ont valu le nom de bateau de nuit, une ombre qui traverse les cours d’eau valsant avec les vagues. Les seules nuits qu’on pouvait apercevoir la Bateau étaient les soirs de pleine lune, les « moon days » comme disaient les Anglais. À chaque monday, anciennement « moon days », le Bateau de nuit posait l’ancre au large des côtes. Ce qui s’y produisait était un événement hors du commun. Seul, en plein milieu de la mer, le capitaine houblon faisait combattre ses troupes pour le titre du clan dominant à bord. Leur adresse au combat comme leur vivacité d’esprit était mise à l’épreuve.

Un soir après un combat contre la marine, où le capitaine fut blessé mortellement, l’équipage accosta pour une dernière fois au port de la Nouvelle-France. Le lendemain matin, la seule chose qu’on retrouva du Bateau de nuit était le mat du bateau qui portait encore fièrement l’étendard du navire…

Longtemps, la population a cru que la marine avait décimé l’équipage et son navire, la vérité était toute autre. Ce fameux soir, les quatre clans décidèrent de rendre un dernier hommage à leur capitaine. S’unissant une fois de plus, ils démontèrent planche par planche le flibustier, puis dans un endroit caché au coeur de la ville, ils bâtirent une demeure; le dernier port du Bateau de nuit, accosté à tout jamais, cet endroit deviendra le tombeau du capitaine Houblon ainsi que l’effigie de la puissance du Bateau de nuit.

Nul ne sait où se trouve l’endroit, ni où gît le Capitaine houblon, mais tous les lundis soir on peut encore entendre son équipage qui rend hommage à leur capitaine, se battant pour le titre du clan dominant, aux abords de la rue st-jean.

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